vor einiger zeit habe ich, vermutlich im figaro magazine, was über das 2006 erschienene buch „lettre à d.“ von andré gorz gelesen: ein liebesbrief an seine mittlerweile 82jährige frau.
den autoren kannte ich bis dahin nicht, aber die buch-idee hörte sich nach „was fürs herz“ an, und so habe ich mir das büchlein im mai in paris gekauft.
vor ein paar wochen hab ich es dann als bettlektüre begonnen, hier und da abends mal ein paar seiten.
ende september dann die nachricht in den zeitungen: gorz hat mit seiner schwerkranken frau gemeinsam selbstmord begangen.
mit diesem hintergrundwissen hat mich das lesen der letzten seiten des buches gestern dann doch mehr berührt als gedacht …
der buchschluß lautet:
tu viens juste d’avoir quatre-vingt-deux ans. tu es toujours belle, gracieuse et désirable. cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. récemment je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide dévorant que ne comble que ton corps serré contre le mien. la nuit je vois parfois la silhouette d’un homme qui, sur une route vide et dans un paysage désert, marche derrière un corbillard. je suis cet homme. c’est toi que le corbillard emporte. je ne veux pas assister à ta crémation; je ne veux pas recevoir un bocal avec tes cendres. j’entends la voix de kathleen ferrier qui chante «die welt ist leer, ich will nicht leben mehr» et je me réveille. je guette ton souffle, ma main t’effleure. nous aimerions chacun ne pas avoir à survivre à la mort de l’autre. nous nous sommes souvent dit que si, par impossible, nous avions une econde vie, nous voudrions la passer ensemble.
*seufz*
nachtrag: in einem nachruf in der frankfurter sonntagszeitung wurde erwähnt, daß die deutsche ausgabe vom „brief an d.“ im rotpunktverlag erscheinen wird.